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Cannabis médical : la science au-delà des stéréotypes

Cannabis médical : la science au-delà des stéréotypes

Pour: Contributor Médical

Malgré près d’un siècle de prohibition, le cannabis demeure l’une des substances thérapeutiquement actives les plus étudiées de l’histoire. À ce jour, près de 36.000 articles révisés par les pairs ont été consacrés à ses cannabinoïdes. Ce chiffre connait d’ailleurs une croissance sans pareille depuis quelques années, alors même que les évolutions législatives sont au point mort dans de nombreux pays dont les dirigeants semblent tout bonnement incapables de dépasser les stéréotypes pour accepter le potentiel thérapeutique du cannabis. 

Aussi loin qu’on puisse retourner dans le passé, on trouve des traces de culture et de consommation de cannabis, notamment à des fins thérapeutiques. Pourtant, au cours du dernier siècle, cette plante a vu son image dégradée et ses contradicteurs toujours plus nombreux à critiquer ses effets psychoactifs et les abus qui en étaient parfois faits. Le cannabis a donc été déclaré illégal dans de nombreux pays.

Ces dernières années, pourtant, l’utilité thérapeutique des cannabinoïdes a fait l’objet d’une attention renouvelée, suite à la publication d’un grand nombre de papiers scientifiques soulignant leurs potentiels bienfaits. Mais le débat n’est pas clos au sein de la communauté médicale. Et pour cause, la prohibition du cannabis empêche souvent la réalisation d’études rigoureuses, contrôlées et reproductibles, lesquelles permettraient de dégager des consensus clairs.  

Quel est l’état de la recherche sur le cannabis médical ?

À mesure que se sont multipliées les recherches consacrées aux bienfaits thérapeutiques des cannabinoïdes, la communauté scientifique a pris conscience de la capacité du cannabis à combattre certaines pathologies. Alors que les dernières décennies du siècle passé virent une explosion des études démontrant la capacité de la Marijuana à soulager les symptômes de diverses maladies ou les effets secondaires de certains traitements (comme les nausées associées aux chimiothérapies), ce siècle-ci voit plutôt les scientifiques concentrer leurs recherches sur la manière dont les cannabinoïdes pourraient directement moduler certaines maladies.

Par exemple, plusieurs recherches en cours étudient le rôle possible des cannabinoïdes dans le traitement des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaque, la polyarthrite rhumatoïde ou les maladies inflammatoires de l’intestin. D’autres se focalisent sur le traitement des maladies neurologiques, telle la maladie d’Alzheimer ou la sclérose latérale amyotrophique.
Les scientifiques évaluent également le potentiel anticancéreux du cannabis, des recherches appuyées sur des résultats précliniques indiquant que les cannabinoïdes sont capables de réduire la propagation de cellules cancéreuses spécifiques par apoptose (mort cellulaire programmée) ainsi que par l’inhibition de l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux sanguins).

L’utilisation du cannabis comme analgésique est également à l’étude. À ce jour, des dizaines d’études documentent son recours comme alternative aux médicaments sur ordonnance, notamment les opiacés.

Il y a quelques années, aucun chercheur n’aurait sérieusement pensé que les cannabinoïdes puissent avoir une gamme d’utilisations thérapeutiques aussi large. Et pourtant… Les recherches sont d’ailleurs appelées à se multiplier dans un avenir proche.

La sécurité du cannabis médical

L’innocuité des cannabinoïdes est de notoriété publique, surtout comparés aux médicaments conventionnels. Plus important encore, la consommation de marijuana, qu’elle que soit la dose ou la quantité, ne peut pas provoquer d’overdose mortelle. 

En outre, l’utilisation de cannabis à des fins thérapeutiques n’engendre que très rarement d’effets secondaires indésirables. Une récente revue de la littérature scientifique a ainsi conclu que, pour un adulte moyen, la consommation de cannabis « n’est statistiquement pas plus dangereuse » que nombre d’autres comportements ou activités, en ce compris la simple consommation de paracétamol.

Plusieurs organisations internationales ont d’ailleurs de facto autorisé l’usage thérapeutique du cannabis en rétrogradant sa classification en tant que stupéfiant. C’est le cas, notamment, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans un rapport de juin 2019, ou de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui, en décembre 2020, a reconnu officiellement l’utilité thérapeutique du cannabis. 45 pays – dont l’Allemagne, le Canada, Israël et plusieurs états américains – ont d’ailleurs déjà régularisé l’usage médical du cannabis. 

Le cannabis ne doit cependant pas être considéré comme totalement inoffensif. Ses composants actifs peuvent, en effet, induire une large gamme d’effets physiologiques et agir sur l’humeur. Certains sont d’ailleurs plus vulnérables que d’autres à ces effets, notamment les adolescents, les femmes enceintes, les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies psychiatriques ou encore ceux qui présentent un risque élevé de développement de troubles psychotiques. 

Les personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires présentent également un risque accru de développement d’effets secondaires indésirables, surtout s’ils fument le cannabis. En conséquence, comme pour tous les médicaments, il est indispensable de consulter un médecin avant de considérer le cannabis comme un traitement sûr et approprié. 

L’avenir prometteur du cannabis médical

Bien que, dans la communauté scientifique, l’utilité médicale du cannabis fasse globalement consensus, la législation est en retard sur la science dans la plupart des pays. Les médecins sont donc dans l’impossibilité de recourir au cannabis. Ils n’ont ainsi pas les moyens d’en démontrer l’efficacité. Les patients, quant à eux, sont démunis face à cette situation. 

Pour prescrire du cannabis, les médecins ont besoin de données cliniques sur le dosage, la formulation et le mode d’administration, mais aussi sur les effets secondaires possibles. Or, l’illégalité du cannabis dans tant de pays empêche ces recherches pourtant si importantes.

Néanmoins, à mesure des évolutions législatives dans plusieurs régions du monde et de l’autorisation du cannabis thérapeutique sous supervision médicale, le nombre de patients ayant recours à cette plante va augmentant à travers le monde, des patients tous différents et souffrant de pathologies variées. 

Dans certains cas, la science a déjà confirmé les témoignages de consommateurs. C’est le cas, par exemple, de l’usage du cannabis pour soulager les troubles gastro-intestinaux. Dans d’autres cas, la recherche souligne des usages potentiels encore insoupçonnés. Pensons, par exemple, à la lutte contre le diabète. Dans tous les cas, la science a démontré à suffisance que le cannabis est sûr et efficace pour certains patients. 

Le futur de la recherche consacrée au cannabis est donc prometteur. Pourtant, comme c’est le cas avec toutes les grandes avancées médicales, nous devons encore surmonter les aprioris et stéréotypes pour avancer davantage. Le microdosage, par exemple, semble bien ne pas être qu’une passade, mais une tendance durable. En effet, les recherches montrent qu’à faible dose, les cannabinoïdes (notamment le THC) combattent efficacement le stress, la dépression, l’anxiété, la douleur et l’inflammation. En outre, le microdosage de cannabis stimule la productivité, la concentration, la relaxation, la créativité et la sensation de bien-être.

Certaines des avancées les plus prometteuses sont pourtant étrangères à la plante en elle-même. En effet, les composés actifs du cannabis permettent certes le développement de nouveaux médicaments de synthèse, mais ils permettent aussi une meilleure compréhension des endocannabinoïdes (comme l’anandamide) produits par le corps humain. 

Les recherches ont déjà mis en lumière l’influence des cannabinoïdes sur nombre de processus physiologiques et de voies biochimiques, chacun s’avérant un terrain d’action potentiel pour de nouveaux médicaments hautement spécifiques. Avec l’avènement de traitements spécifiquement conçus pour agir sur le système endocannabinoïde, l’usage thérapeutique du cannabis ne devrait bientôt plus faire débat et devrait, une bonne fois pour toutes, permettre d’écrire l’une des plus grandes pages de l’histoire de la médecine. 

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