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« On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes », entretien aux bonnes soeurs de la marijuana

« On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes », entretien aux bonnes soeurs de la marijuana

Pour: Laura Rueda Activisme

“Si les femmes du monde veulent s’unir à notre mouvement, la seule chose qu’elles doivent faire est commencer leur activisme cannabique et avoir leur propre culture. Notre objectif est de créer un mouvement de femmes cannabiques mondial”. Parlons avec Sister Kate, la fondatrice des « Hermanas del Valle » (Sœurs de la Vallée), plus connues sous le nom de « monjas de la Marihuana » (Bonnes sœurs – moniales – de la Marijuana).

« On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes », entretien aux bonnes soeurs de la marijuana

Laura Rueda: Pourquoi vous faites-vous appelées bonnes sœurs ?

Sister Kate: On ne s’appelent pas « monjas » (bonnes sœurs) mais « hermanas » (sœurs). Mais les médias ont commencé à nous appeler bonnes sœurs et on a décidé qu’on était d’accord avec ce nom. Si on regarde la définition de bonne sœur, il n’y a rien de spécifiquement catholique. C’est une profession qui est en voie de disparition dans ce pays dont la moyenne d’âge est de 78 ans.

Il y a une nouvelle génération de femmes jeunes, filles de hippies, de personnes qui sont partis de l’église et n’ont pas été élevées dans la religion. Elles ne savent rien sur la spiritualité et c’est merveilleux parce qu’elles doivent être celle qui développent les bases de cette nouvelle religiosité, qui se base seulement sur le cannabis et les plantes…

 

L.R: Vous vous appelez sœurs et vous êtes en majorité des femmes. J’aimerais savoir si vous vous considérez féministes et si vous pensez que la marijuana émancipe la femme.

S.K.: Les femmes sont en retard. Le cannabis est la bonne piste pour que les femmes puissent prendre le contrôle de leurs vies et obtiennent l’indépendance économique. Parce que, qu’on le veuille ou non, le monde est un endroit rude pour vivre où il faut manger et payer les factures.

On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes, pour pouvoir contrôler les affaires qui ont un lien avec la plante. En tant que communauté, on est composé de femmes et on vit ensemble, on cultive la terre, on fait des médicaments, on prend toutes les décisions… Alors, pour répondre à ta question, oui, on est féministes.

On est très solidaires avec les hommes. Beaucoup d’entre eux travaillent avec nous, ce sont nos frères. Toujours à condition qu’ils soient d’accord pour que nous, les femmes, prenions les décisions sur les affaires.

« On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes », entretien aux bonnes soeurs de la marijuana

L.R: Vous cultivez votre propre marijuana ? Comment avez-vous décidé de consacrer votre vie à cultiver et à vendre du cannabis ?

S.K: Oui, on cultive notre propre cannabis mais on a beaucoup de contraintes par rapport à la quantité que l’on peut cultiver. Alors on se fournit dans le Colorado, en Allemagne, au Nord de la Californie, etc. Pour certaines femmes, le fait simplement de travailler avec la plante : la couper ainsi que tout le processus est très curatif. C’est un processus sacré.

 

L.R: Il y a une série de rituels que vous suivez lorsque vous produisez vos produits.

S.K: Moi, je recrute des esprits libres : anarchistes, militantes, etc. et ensuite on prétend qu’elles vont faire la même chose tous les jours, c’est un peu difficile de garder une routine ! C’est pour cela que l’on a certaines pratiques spirituelles. Nous, les femmes, on se couvre complètement lorsque l’on travaille avec la plante. On bénit les outils et les mains. On prépare l’ambiance avec de la musique et des bougies. Pendant qu’on travaille, on médite et on essaie de guérir au travail. On ne sait pas comment marche l’énergie transparente mais on croit en elle.

Les médicaments sont élaborés dans un environnement où les hommes ne sont pas autorisés à entrer. Ils peuvent rentrer seulement s’ils sont invités par les sœurs une fois de temps en temps. Dans la cuisine où l’on produit, les téléphones ne sont pas permis et il n’y a pas internet.

 

L.R: Quels types de clients avez-vous et quelles maladies peuvent être traitées avec vos produits ?

S.K: La souffrance et la douleur sont très démocratiques. Elles atteignent toutes les couches de la société, tout type de personne à n’importe quel âge. C’est pour cela que l’on n’a pas un profil de client typique. On a des républicains, des démocrates, des personnes provenant de toutes les cultures, etc. il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’on n’envoie pas nos produits.

 

L.R: Maintenant vous êtes devenus très populaires et j’imagine que davantage de gens vous font des commandes. Comment le gérez-vous ?

S.K: On passe beaucoup de temps devant nos ordinateurs à répondre. Mais notre priorité, ce n’est pas les médias mais les patients ; les gens qui ne savent pas ce qu’est le CBD et qui en ont besoin. On vend seulement du CBD parce que c’est le seul que l’on peut envoyer dans le reste du monde. Mais on croit aux propriétés du THC.

On est très sérieuses et rigoureuses lorsqu’on informe sur les propriétés médicinales du cannabis. La réputation n’a rien changé, elle a seulement fait augmenter les courriels des gens qui veulent se documenter sur la plante ou nous interroger. Et on répond à tous et à toutes.

« On voit dans le cannabis une alternative économique pour les femmes », entretien aux bonnes soeurs de la marijuana

L.R: Dans beaucoup d’entretiens, vous parlez de nombreuses propriétés du CBD, cela signifie que vous soutenez seulement l’usage médicinal ou bien aussi récréatif ?

S.K: On soutient tous les usages, on pense qu’il ne devrait pas y avoir de régulation sur la plante, qu’elle devrait être librement utilisable. On pense qu’il est immoral et raciste de réguler la plante.

Voici notre position et l’on est très radical. D’un autre côté, le fait de générer des impôts pour nos petits peuples et de sortir du marché noir nous intéresse beaucoup.

 

L.R: Qu’a-t-on besoin de faire pour que la plante arrête d’être stigmatisée ?

S.K: On a besoin de la mettre dans notre cuisine, de la même façon que les compléments alimentaires avec du calcium ou des vitamines. Je crois que la clé, pour que tout le monde commence à voir que la plante est puissante, est de nous éloigner de la culture fumette. Tous les gouvernements du monde entier t’interdisent de cultiver. Nous, on dit aux femmes du monde entier qu’elles commencent à planter partout. C’est un mouvement anarchiste.

 

Kannabia Seed Company vend à ses clients un produit de collection, un souvenir. Nous ne pouvons pas et ne devons pas donner de conseils de culture car notre produit n’est pas destiné à cet usage.

Nous ne sommes pas responsables de l’utilisation illicite qui pourrait être faite par des tiers des informations publiées ici. La culture du cannabis pour l’autoconsommation est une activité soumise à certaines restrictions légales qui varient d’un État à l’autre. Nous recommandons de revoir la législation en vigueur dans le pays de résidence pour éviter d’encourir l’exercice d’une activité illégale.

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