/fr/blog/le-chili-marque-lhistoire-en-approuvant-lautoculture-de-cannabis-medicinal
Le Chili marque l’histoire en approuvant l’autoculture de cannabis médicinal

Le Chili marque l’histoire en approuvant l’autoculture de cannabis médicinal

Pour: Laura Rueda Activisme

Ces jours-ci deviennent historiques avec le soulagement de la douleur au Chili. La fondation Daya, collaboratrice habituelle de Kannabia, ainsi que d’autres associations comme Mamá Cultiva (« Maman Cultive ») ont écrit une page très importante dans le livre cannabique chilien. La Chambre des Députés a approuvé à la majorité l’autoculture du cannabis médicinal au Chili le 26 mars dernier, faute de réviser certains indicateurs.

Peu importe la législation concrète de chaque pays sur la régulation du cannabis. Les droits des patients finissent toujours par être bafoués à cause de multiples facteurs. Devoir faire appel au marché noir ; qu’on t’interpelle dans des lieux publics et te voir obligé d’expliquer toute ton histoire sans aucune intimité ; te cacher et avoir peur pour cultiver tes propres plantes pour ton traitement ou celui de membres de ta famille mineurs, etc.

 

Loi Culture Sûre, la modification du Code Sanitaire chilien 

La Fondation Daya et d’autres associations comme Mamá Cultiva connaissent très bien cette situation parce qu’elles aident les patients directement depuis de nombreuses années. C’est pour cela qu’elles ont proposé à la Chambre des Députés la modification du Code Sanitaire chilien, de façon à protéger les personnes constamment poursuivies et dont les droits se voient bafoués sans aucun égard.

La proposition de ces collectifs était que l’ordonnance médicale soit directement la plantation, la culture et la récolte des propres plantes par les patients, sans crainte d’être détenus ou qu’on leur saisisse leur plantation. Ce projet dénommé #LoiCultureSûre, qui se discute depuis janvier, a été approuvé à l’unanimité à la Commission de Santé de la Chambre après que la présidente de la Chambre des Députés, Maya Fernández, se montre favorable à la demande.

 

Large soutien citoyen et politique

La modification du Code Sanitaire comptait aussi sur l’engagement total de Frente Amplio (« Large front »), coalition politique formée par des partis et des mouvements de gauche et des citoyens. En plus du soutien des députés de Nueva Mayoría (« Nouvelle Majorité »), formée par les partis de gauche et de centre gauche. Il comptait aussi sur le soutien de la citoyenneté chilienne qui a fait que #LoiCulture Sûre soit trending topic sur Twitter.

Il y avait beaucoup en jeu, des années de travail et de douleur de beaucoup de patients et de leurs familles. “On espère que les députés remplissent leur engagement et qu’enfin on puisse garantir les droits de milliers de patients qui utilisent aujourd’hui le cannabis comme élément fondamental de leur traitement”, a exprimé Ana María Gazmuri, Directrice Exécutive de la Fondation Daya.

De son côté, depuis Mamá Cultiva, Paulina Bobadilla déclarait que beaucoup de mères n’avaient trouvé aucune alternative efficace dans la médecine traditionnelle, mais si dans le cannabis. “Aujourd’hui, on dit qu’on a marre des persécutions et qu’on attend l’approbation de cette modification pour éviter la saisie de nos plantes, car c’est la seule chose qui soulage notre douleur”.

Le Chili marque l’histoire en approuvant l’autoculture de cannabis médicinal

La santé comme droit, la fin des persécutions

Pendant la session du 21 mars, la député Karol Cariola, principale initiatrice de ce projet de régulation, a clairement indiqué dans un rapport que le projet était fondamental pour protéger le droit des mères et des patients qui ont besoin du cannabis comme élément essentiel de leur traitement, en soulignant que la santé est un droit qui est en train d’être bafoué. “Nous, on dit cela publiquement parce qu’il nous semble nécessaire que les autorités prennent des mesures dans cette affaire. D’un côté, un projet de loi qui a la majorité, même transversale, à la Commission de Santé de la Chambre des Députés est en cours d’examen ; pourtant, la persécution des mères cultivatrices à des fins médicales continue comme si elles étaient de vraies délinquantes”.

 

Fait historique qui coïncide avec le Jour Mondial de l’Épilepsie

Finalement, le 26 mars, la Chambre des Députés a dit oui avec une écrasante majorité au Projet de Loi de Culture Sûre avec 103 votes pour, 11 abstentions et seulement 1 vote contre. Cette date restera marquée dans le calendrier de façon symbolique, puisqu’on célèbre, ce jour-là, la Journée Mondiale de l’Épilepsie, une maladie du système nerveux qui affecte beaucoup d’enfants, qui ont trouvé dans le cannabis un traitement efficace.

Au Chili, à partir de maintenant, un médecin pourra délivrer une ordonnance qui autorise l’autoculture de marihuana aux patients qui en ont besoin, en plus de recevoir une protection en cas de détention ou saisie. Il y a quelques heures seulement, on publiait l’image du jour, la livraison des premières unités gratuites de Cannabiol, le premier phytomédicament cultivé et produit au Chili, fait à base de cannabis à 100%.

 

Fondation Daya, trois ans de combat

Le combat qu’a débuté la Fondation Daya en 2015, avec l’une des cultures légales des plus grandes d’Amérique, a conduit à un grand succès. 2500 personnes ont reçu de façon gratuite des extraits de cannabis pendant un an, résultat des 6400 plantes de cette culture. Hier, Ana María Gazmuri, Directrice Exécutive de la Fondation Daya et les députés Karol Cariola et Claudia Mix, ont délivré aux maires des 15 communes chiliennes qui ont participé au plan de culture et de production d’extraits, grâce à ses centres de santé, les premiers phytomédicaments. Paulina Bobadilla, présidente de Mamá Cultiva, a été la première personne à recevoir le médicament. Sans aucune doute, un moment historique, le premier programme d’utilisation du cannabis médicinal totalement officiel au Chili.

Kannabia Seed Company vend à ses clients un produit de collection, un souvenir. Nous ne pouvons pas et ne devons pas donner de conseils de culture car notre produit n’est pas destiné à cet usage.

Nous ne sommes pas responsables de l’utilisation illicite qui pourrait être faite par des tiers des informations publiées ici. La culture du cannabis pour l’autoconsommation est une activité soumise à certaines restrictions légales qui varient d’un État à l’autre. Nous recommandons de revoir la législation en vigueur dans le pays de résidence pour éviter d’encourir l’exercice d’une activité illégale.

Partager: