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Plus près de la régularisation

Plus près de la régularisation

Pour: Rebeca Argudo Activisme

La configuration du nouveau gouvernement progressiste nous fait nous situer beaucoup plus près de la légalisation du cannabis en Espagne. C’est ainsi que le reconnaît et le célèbre Bernardo Soriano, porte-parole de Regulación Responsable (l’une des plus importantes plates-formes pour la régularisation du cannabis dans le pays), qui se montre particulièrement optimiste : « Dans cette législature on se trouve plus près que jamais d’une régulation du cannabis ».

Effectivement, on a les conditions les plus propices de ces derniers temps pour aborder ce thème. D’un côté, Alberto Garzón, le nouveau ministre de Consommation et leader du parti IU (Izquierda Unida : « la Gauche Unie »), qui a défendu publiquement la légalisation de la consommation de la Marijuana. D’un autre côté, Salvador Illa, ministre de la Santé et ex-numéro deux du PSC (Partit dels Socialistes de Catalunya), le parti qui s’est montré le plus actif dans la défense de la marijuana au sein de la formation socialiste.

Plus près de la régularisation

Il y aurait deux manières d’aborder la légalisation :

D’un côté, la légalisation exclusivement médicinale, qui dépendrait du Ministère de la Santé que dirige Illa. Le PSC, formation à laquelle il appartient, a voté pour la régulation et a même rédigé une initiative législative populaire en Catalogne (que le Tribunal Constitutionnel a annulé postérieurement).

D’un autre côté, la complète qui comprendrait la consommation pour les loisirs et qui impliquerait les portefeuilles aussi bien de la Santé que de la Consommation. Cette option aurait obligatoirement besoin du soutien du Congrès des Députés. Mais le parti Unidas Podemos a défendu ce modèle publiquement (il a même présenté une initiative parlementaire sur le cannabis avant d’entrer au Gouvernement et d’en faire partie) et il disposerait très probablement de l’appui de Mas País, du PNV (Parti Nationaliste Basque), de Bildu (Réunir le pays basque), de PDeCat (Parti Démocrate européen Catalan), de l’ERC (Gauche Républicaine de Catalogne) et de Ciudadanos. Toutes ces formations se sont montrées favorables à la régularisation du cannabis. Il est possible que le dernier obstacle à passer serait l’opposition de l’aile la plus conservatrice du PSOE.

Parmi les arguments les plus efficaces pour appuyer la légalisation, les plus importants seraient l’aspect médicinal et l’impact socio-économique de sa régulation.

Sur l’aspect médicinal, les propriétés thérapeutiques du cannabis sont plus que reconnues par de nombreux spécialistes et, à la fois, soutenues par une multitude d’études. Ses effets anesthésiques et analgésiques, entre autres, sont très appréciés pour le traitement alternatif de maladies qui se développent avec des épisodes de douleurs. C’est pour cela que l’usage médicinal du cannabis supposerait une priorité pour les plus de 200.000 patients qui, estime-t-on, pourraient demander ces produits et qui se verraient beaucoup plus protégés au niveau législatif.

Quant à l’impact socio-économique, selon les chiffres apportés par Regulación Responsable, la régularisation du cannabis engendrerait presque 2.000 millions d’euros d’impôts, en plus de la création de quelques 38.000 emplois. L’investissement économique qui est consacré aujourd’hui à lutter contre le trafic illégal se verrait, en plus, considérablement réduit. Tous ces aspects répercuteraient de manière favorable sur l’économie mais aussi sur l’aspect social puisque la consommation de cannabis serait comparable à celle de l’alcool ou du tabac. En plus, les près de quatre millions de consommateurs de marijuana estimés en Espagne ne se verraient plus aux mains du marché clandestin, avec toutes les garanties et la sécurité que sa légalisation impliquerait, et verrait ainsi ses droits reconnus.

Plus près de la régularisation

Bonnes nouvelles, sans doute ; même si de récentes déclarations du président du gouvernement, Pedro Sánchez, affirment clairement qu’il ne s’agit pas d’une priorité pour l’exécutif. « Je suis déjà bien occupé. J’ai déjà assez de problèmes », a manifesté le président Sánchez pendant son séjour au Canada, lorsqu’on lui posa la question de la régularisation du cannabis. Justement ce pays, très important à l’ONU et membre reconnu du G7, a assumé une régularisation complète et définitive du cannabis.

Tout semble indiquer qu’est arrivé le moment d’aborder vraiment ce débat de façon sérieuse et responsable.

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Nous ne sommes pas responsables de l’utilisation illicite qui pourrait être faite par des tiers des informations publiées ici. La culture du cannabis pour l’autoconsommation est une activité soumise à certaines restrictions légales qui varient d’un État à l’autre. Nous recommandons de revoir la législation en vigueur dans le pays de résidence pour éviter d’encourir l’exercice d’une activité illégale.

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